mardi 15 juin 2010

Départ à la retraite: tous au régime spécial!

Le concept
 
Un collège d’experts donnerait à chaque code de métier ou « famille de métiers » , le temps estimé de son exercice en fonction de sa pénibilité, de sa dangerosité en prenant comme repère les chiffres connus permettant d'évaluer l'espérance de vie.
Nous avons aujourd'hui de quoi établir des statistiques, dynamiques de surccroit (espérances de vie, pathologies particulières, accidents du travail, dépressions,..) venant d'organismes différents (Médecine du travail, Sécurité Sociale, Caisses Vieillesse, ...) et les croiserait pour établir un barème des différents temps d'exercice par secteurs (ou métiers si possible ).

L'âge de départ à la retraite de référence serait celui de la moyenne qui permet d'équilibrer les comptes. Si c'est 65 ans actuellement, soit! Si l'espérance de vie continuait à augmenter et que la cotisation des actifs à diminuer, cette moyenne d'âge de référence augmenterait. Si ces données devaient s'inverser, cette moyenne baisserait.


Il s’agit de généraliser les régimes spéciaux plutôt que de les supprimer.

Une moyenne serait faite des métiers exercés par individu dans sa vie dès l'âge de 18 ans (voire plus tôt pour les apprentis par exemple) pour définir SON départ à la retraite.
Ainsi, certains se retireraient peut être à 55ans, d'autres à 58 ans et 7 mois, d'autres encore à 67 ans. 


Ce barème serait ré-actualisé en fonction d’éléments nouveaux (pathologies ou usures particulières par exemple, etc ..)
Les ouvriers, les travailleurs de nuit, à la chaine ou tous ceux soumis à des conditions rudes, etc.. seraient dédommagés de l’extrême dureté de leur métier par un allégement de leur durée de travail ; ce qui rétablirait une justice vis à vis du temps de la jouissance des retraites.

Ceux qui seraient au chômage verront leur âge de départ à la retraite augmenter (indice au dessus de l'âge de référence) , ce qui permettrait de stimuler la reprise au travail et apaiser la frustration de ceux qui pensent que certains chômeurs abusent.

La formation serait, elle aussi, prise en compte pour ne pas pénaliser ceux qui font des études longues ou qui partiraient en formation . Ces derniers seront soumis par exemple au barème de base (l'âge de référence).

De la même manière, d’autres justices pourraient être rétablies comme le travail domestique, qui apporte grandement sa contribution à la société. Les femmes (en majorité) à la maison seraient dans ce sens, soumises à l'indice de référence. Chaque grossesse néanmoins permettrait de gagner du temps de retraite supplémentaire, ce qui constituerait une reconnaissance sociale juste de la maternité.

Les deux blocs que constituent le public et le privé, ne seraient pas en opposition puisque tous deux seraient soumis au "même régime".


Pour finir, il me semble pertinent de créer une transversalité entre Les Retraites et la Sécurité Sociale car ces deux blocs sont liés tels des vases communicants car il ne faut pas se voiler la face car parfois on n'enlève à Paul et on fait payer Jacques.
Lucia D’APOTE
Strasbourg Janvier 2003
Ce concept avait été envoyé
conjointement à Jean Pierre Raffarin et à François Hollande


PJ: Apport des indicateurs d’espérance de vie sans incapacité à l’étude des inégalités sociales de santé



lundi 10 mai 2010

60 après, nous en sommes où?



© Archives du ministère des Affaires étrangères, Paris,
Secrétariat général, vol. 57, ff. 3-6.

jeudi 29 avril 2010

Quand la Ville de Strasbourg use de la force pour fuir ses responsabilités!


J'ai tenté de résumer ce qui se passe actuellement pour les sans-abris à Strasbourg.

- La Ville de Strasbourg a accepté de développer le projet des Don Quichotte de construction d'un ilot d'hébergement d'urgence. Certes, elle a transformé celui d'origine qui était plus "écologique" et qui se basait sur l'auto-construction mais l'a néanmoins mis en œuvre.

- La mauvaise surprise d'un sol pollué sur le site de la Meinau choisi, non loin des autoroutes, a retardé les travaux. Aussi, cet hébergement d'urgence, qui devait être ouvert l'année dernière, devrait l'être en juillet 2010.

- Le 31 mars, date de la fin de la période hivernale, les sans abris sont renvoyés des centres d'hébergement d'urgence sans qu'une alternative ne leur soit proposée. La majorité d'entre eux trouvent des places ci et là, d'autres partent "ailleurs". Restent les plus fragiles socialement et ceux qui ont des chiens. Environ une trentaine. Ceux ci ont un besoin vital de ce minimum de regroupement social que tente de préserver les Don Quichotte car leur état ne leur permet pas encore, ni de se ré-insérer, ni de rester seuls.

- Avec l'aide des Don Quichotte, ils installent un campement sur un terrain vague, route de Schirmeck. Une chance pour la collectivité que des hommes comme Alexandre Glardon et Renaud Engel gèrent la situation. Ils devraient être remerciés et rémunérés pour tout ce travail et ce temps investi. Au lieu de cela, on les épuise.

Pourtant les riverains, non seulement ne se plaignent pas du campement mais deviennent solidaires des Don Quichotte en donnant, qui de l'eau, qui de la nourriture, qui un peu de réconfort.

- La semaine dernière la Ville de Strasbourg demande l'évacuation sans, encore une fois, proposer d'alternative.

- Devant le refus de "décamper" des sans abris qui ne savent où aller, la Ville les assigne au Tribunal. Elle est déboutée. Elle revient le lendemain avec les forces de l'ordre pour faire un constat d'huissier. Rebelote: tribunal. La ville gagne au motif de "droit à la propriété" !

- Les sans abris lèvent le campement et plient "bagages" (ou plus exactement leur nécessaire de survie) et cherchent actuellement un autre terrain.

Ils demandent simplement à ce qu'on cesse de les traquer et qu'on leur permette de s'installer sur un terrain pour un délai allant jusqu'à juillet, date annoncée de livraison des chalets d'hébergement d'urgence.

Ce n'est quand même pas trop demander, non???

Peut on accepter de mépriser à ce point des personnes qui, outre le fait d'être des citoyens sont simplement des ÊTRES HUMAINS?

Par ailleurs, il est dans notre intérêt collectif que de nous atteler à baliser le parcours social jusqu'en bout de chaine, à savoir au degré 0 de l'échelle sociale car sans cela, nous ne pourrons créer le fameux climat de confiance chez les citoyens, conscients dans le fond, que nul n'est à l'abri d'une dégringolade, d'autant avec les temps de crise qui courent.


Pour tout soutien moral ou aide citoyenne, contacter les responsables des Don Quichotte:

Renaud Engel 06.28.33.87.73

Alexandre Glardon 06.66.41.92.07