dimanche 21 décembre 2008

Democratia : pour la paix mondiale

En ce jour, en cette heure, en cette minute où nous rentrons dans le solstice d’hiver, j’ai le plaisir de vous annoncer l’ouverture officielle de Democratia dont la vocation sera de raviver tous les jours la flamme qui anime la construction européenne: apporter la paix mondiale.

La politique dans le fond, c’est sérieux mais ne jugez pas toujours de la forme car il vaut mieux parfois que politique rime avec comique que dramatique.

Aussi inaugurerai-je ce blog avec cette video dont je ne comprends pas les deux tiers . Dangereux, me direz vous. Certes ! Que n’auriez vous raison mais j’ai fait le choix dans un monde où l’information peut être manipulée à loisir (et pas seulement) de me fier aussi à mon intuition. Je peux me tromper mais je prends le risque.

L’essentiel pour moi est de toujours me poser la question sur la véracité de l’information, de chercher des éléments de compréhension, de solliciter points de vue et suggestions et à défaut de réponse suffisante pour mon discernement, de garder à l’esprit ce point d’interrogation.

Au plaisir de vous lire.

jeudi 18 décembre 2008

Il est certains esprits...

I1 est certains esprits dont les sombres pensées
Sont d'un nuage épais toujours embarrassées ;
Le jour de la raison ne le saurait percer.
Avant donc que d'écrire, apprenez à penser.
Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
L'expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.
Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.

Surtout qu'en vos écrits la langue révérée
Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée.
En vain, vous me frappez d'un son mélodieux,
Si le terme est impropre ou le tour vicieux :
Mon esprit n'admet point un pompeux barbarisme,
Ni d'un vers ampoulé l'orgueilleux solécisme.
Sans la langue, en un mot, l'auteur le plus divin
Est toujours, quoi qu'il fasse, un méchant écrivain.

Travaillez à loisir, quelque ordre qui vous presse,
Et ne vous piquez point d'une folle vitesse :
Un style si rapide, et qui court en rimant,
Marque moins trop d'esprit que peu de jugement.
J'aime mieux un ruisseau qui, sur la molle arène,
Dans un pré plein de fleurs lentement se promène,
Qu'un torrent débordé qui, d'un cours orageux,
Roule, plein de gravier, sur un terrain fangeux.
Hâtez-vous lentement, et, sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage :
Polissez-le sans cesse et le repolissez ;
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez. [...]

Nicolas BOILEAU (1636-1711)