mardi 15 juin 2010

Départ à la retraite: tous au régime spécial!

Le concept
 
Un collège d’experts donnerait à chaque code de métier ou « famille de métiers » , le temps estimé de son exercice en fonction de sa pénibilité, de sa dangerosité en prenant comme repère les chiffres connus permettant d'évaluer l'espérance de vie.
Nous avons aujourd'hui de quoi établir des statistiques, dynamiques de surccroit (espérances de vie, pathologies particulières, accidents du travail, dépressions,..) venant d'organismes différents (Médecine du travail, Sécurité Sociale, Caisses Vieillesse, ...) et les croiserait pour établir un barème des différents temps d'exercice par secteurs (ou métiers si possible ).

L'âge de départ à la retraite de référence serait celui de la moyenne qui permet d'équilibrer les comptes. Si c'est 65 ans actuellement, soit! Si l'espérance de vie continuait à augmenter et que la cotisation des actifs à diminuer, cette moyenne d'âge de référence augmenterait. Si ces données devaient s'inverser, cette moyenne baisserait.


Il s’agit de généraliser les régimes spéciaux plutôt que de les supprimer.

Une moyenne serait faite des métiers exercés par individu dans sa vie dès l'âge de 18 ans (voire plus tôt pour les apprentis par exemple) pour définir SON départ à la retraite.
Ainsi, certains se retireraient peut être à 55ans, d'autres à 58 ans et 7 mois, d'autres encore à 67 ans. 


Ce barème serait ré-actualisé en fonction d’éléments nouveaux (pathologies ou usures particulières par exemple, etc ..)
Les ouvriers, les travailleurs de nuit, à la chaine ou tous ceux soumis à des conditions rudes, etc.. seraient dédommagés de l’extrême dureté de leur métier par un allégement de leur durée de travail ; ce qui rétablirait une justice vis à vis du temps de la jouissance des retraites.

Ceux qui seraient au chômage verront leur âge de départ à la retraite augmenter (indice au dessus de l'âge de référence) , ce qui permettrait de stimuler la reprise au travail et apaiser la frustration de ceux qui pensent que certains chômeurs abusent.

La formation serait, elle aussi, prise en compte pour ne pas pénaliser ceux qui font des études longues ou qui partiraient en formation . Ces derniers seront soumis par exemple au barème de base (l'âge de référence).

De la même manière, d’autres justices pourraient être rétablies comme le travail domestique, qui apporte grandement sa contribution à la société. Les femmes (en majorité) à la maison seraient dans ce sens, soumises à l'indice de référence. Chaque grossesse néanmoins permettrait de gagner du temps de retraite supplémentaire, ce qui constituerait une reconnaissance sociale juste de la maternité.

Les deux blocs que constituent le public et le privé, ne seraient pas en opposition puisque tous deux seraient soumis au "même régime".


Pour finir, il me semble pertinent de créer une transversalité entre Les Retraites et la Sécurité Sociale car ces deux blocs sont liés tels des vases communicants car il ne faut pas se voiler la face car parfois on n'enlève à Paul et on fait payer Jacques.
Lucia D’APOTE
Strasbourg Janvier 2003
Ce concept avait été envoyé
conjointement à Jean Pierre Raffarin et à François Hollande


PJ: Apport des indicateurs d’espérance de vie sans incapacité à l’étude des inégalités sociales de santé



lundi 10 mai 2010

60 après, nous en sommes où?



© Archives du ministère des Affaires étrangères, Paris,
Secrétariat général, vol. 57, ff. 3-6.

jeudi 29 avril 2010

Quand la Ville de Strasbourg use de la force pour fuir ses responsabilités!


J'ai tenté de résumer ce qui se passe actuellement pour les sans-abris à Strasbourg.

- La Ville de Strasbourg a accepté de développer le projet des Don Quichotte de construction d'un ilot d'hébergement d'urgence. Certes, elle a transformé celui d'origine qui était plus "écologique" et qui se basait sur l'auto-construction mais l'a néanmoins mis en œuvre.

- La mauvaise surprise d'un sol pollué sur le site de la Meinau choisi, non loin des autoroutes, a retardé les travaux. Aussi, cet hébergement d'urgence, qui devait être ouvert l'année dernière, devrait l'être en juillet 2010.

- Le 31 mars, date de la fin de la période hivernale, les sans abris sont renvoyés des centres d'hébergement d'urgence sans qu'une alternative ne leur soit proposée. La majorité d'entre eux trouvent des places ci et là, d'autres partent "ailleurs". Restent les plus fragiles socialement et ceux qui ont des chiens. Environ une trentaine. Ceux ci ont un besoin vital de ce minimum de regroupement social que tente de préserver les Don Quichotte car leur état ne leur permet pas encore, ni de se ré-insérer, ni de rester seuls.

- Avec l'aide des Don Quichotte, ils installent un campement sur un terrain vague, route de Schirmeck. Une chance pour la collectivité que des hommes comme Alexandre Glardon et Renaud Engel gèrent la situation. Ils devraient être remerciés et rémunérés pour tout ce travail et ce temps investi. Au lieu de cela, on les épuise.

Pourtant les riverains, non seulement ne se plaignent pas du campement mais deviennent solidaires des Don Quichotte en donnant, qui de l'eau, qui de la nourriture, qui un peu de réconfort.

- La semaine dernière la Ville de Strasbourg demande l'évacuation sans, encore une fois, proposer d'alternative.

- Devant le refus de "décamper" des sans abris qui ne savent où aller, la Ville les assigne au Tribunal. Elle est déboutée. Elle revient le lendemain avec les forces de l'ordre pour faire un constat d'huissier. Rebelote: tribunal. La ville gagne au motif de "droit à la propriété" !

- Les sans abris lèvent le campement et plient "bagages" (ou plus exactement leur nécessaire de survie) et cherchent actuellement un autre terrain.

Ils demandent simplement à ce qu'on cesse de les traquer et qu'on leur permette de s'installer sur un terrain pour un délai allant jusqu'à juillet, date annoncée de livraison des chalets d'hébergement d'urgence.

Ce n'est quand même pas trop demander, non???

Peut on accepter de mépriser à ce point des personnes qui, outre le fait d'être des citoyens sont simplement des ÊTRES HUMAINS?

Par ailleurs, il est dans notre intérêt collectif que de nous atteler à baliser le parcours social jusqu'en bout de chaine, à savoir au degré 0 de l'échelle sociale car sans cela, nous ne pourrons créer le fameux climat de confiance chez les citoyens, conscients dans le fond, que nul n'est à l'abri d'une dégringolade, d'autant avec les temps de crise qui courent.


Pour tout soutien moral ou aide citoyenne, contacter les responsables des Don Quichotte:

Renaud Engel 06.28.33.87.73

Alexandre Glardon 06.66.41.92.07

mercredi 21 avril 2010

Les Enfants de Don Quichotte (suite) : La Ville de Strasbourg s'acharne. Les EDQ constitue un collectif.

Alexandre Glardon


STRASBOURG, 21 avril 2010 - 07h30

"La Ville de Strasbourg vient d'effectuer un nouveau constat de huissier ce matin à 07h30 en compagnie des forces de l'ordre.
Nous sommes en train de constituer un collectif d'avocat pour défendre les 35 sans- abri présents sur le campement. "
Renaud Engel

Contacts :

Alexandre Glardon 06.66.41.92.07
Renaud Engel 06.28.33.87.73


mardi 20 avril 2010

Les Don Quichotte de Strasbourg : "trouver ensemble des vrais solutions" !

Renaud Engel en premier plan Alexandre Glardon de face
sur le campement des Enfants de Don Quichotte Route de Schirmeck

STRASBOURG, 20 avr 2010 (AFP) - 15h44

Campement des Enfants de Don Quichotte: la ville de Strasbourg déboutée

Les Enfants de Don Quichotte pourront continuer a occuper leurs tentes sur un terrain de la ville de Strasbourg qui a été déboutée mardi de sa demande de les en éloigner, a-t-on appris auprès de la municipalité.

Le tribunal de grande instance qui avait maintes fois reporté sa décision durant la période hivernale, a décidé mardi de "débouter la ville de l'ensemble de ses demandes" et de la condamner aux dépens.

Selon le tribunal, le premier constat d'huissier "ne mentionne nullement la présence des personnes poursuivies" sur le campement de la route de Schirmeck. Il soulève par un ailleurs un vice de procédure dans l'assignation faite à des membres de l'association en février dernier, car celle-ci "ne portait pas d'indication du lieu où elle a été signifiée".

Renaud Engel, l'un des responsables locaux des Don Quichotte", a salué la décision du TGI, mais il a appelé une nouvelle fois les représentants de l'Etat et de la ville à "trouver ensemble de vrais solutions".

Les Enfants de Don Quichotte étaient apparus sur la scène publique fin 2006 avec l'organisation en plein Paris, au bord du canal Saint-Martin, d'un vaste campement de sans-abris qui avait permis de donner une forte exposition médiatique aux revendications des personnes privées de logement.

A Strasbourg, l'antenne locale avait organisé pendant trois mois, de janvier à avril 2007, un premier campement quai Sturm, au bord de l'Ill. Les Enfants de Don Quichotte avaient aussi occupé pendant quelques heures la cathédrale de Strasbourg en décembre 2007, puis installé plusieurs campements quai Sturm au cours de 2008 et 2009. Le dernier campement, fin avril, a été évacué par la police après cinq jours. Ils s'étaient alors réinstallés route de Schirmeck sur un terrain appartenant à la municipalité, dépourvu de tout aménagement d'accueil et non affecté à un usage public.



vendredi 19 mars 2010

Mon respect, Madame !

STEPH/VISUAL Press Agency

lundi 8 mars 2010

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vendredi 26 février 2010

En réponse à Pierre Schweitzer, mon "complice politique", à propos des "deux frérots Cohn-Bendit"

Cher Pierre,

Ce que disent les "deux frérots" ( ref: ton commentaire) n'est pas incompatible. Au contraire. C'est une dynamique qui va dans le même sens.

Gaby est entier et idéaliste alors que Dany pragmatique parce qu’il est confronté au réel et doit composer avec ce qui est, pour arriver à ce que Europe Ecologie soit vraiment ce parti ou cette formation écologiste ouverte, alliant les idéalistes et les pragmatiques :-)

Il y a quelque chose qui peut se former au Centre de manière plus large (voir mon schéma au bas de la page que tu connais pour t'avoir "bassiner" avec ça ) où nous pourrions nous retrouver tous, démocrates écologistes et écologistes démocrates car le Centre, c’est l’Ouverture et des Valeurs que nous partageons tous comme l'écologie, l’humanisme, l’éthique ou l’économie sociale et solidaire!

Europe Ecologie n'est pas mûre tout comme CAP 21 ou le Modem. Nous ne sommes pas arrivés à nous harmoniser avec les centristes historiques avec lesquels, pour certains, nous avons des difficultés à simplement communiquer.
Avec d’autres, il y a moyen comme on dit, mais comme pour les Verts, il nous faut trouver un moyen de composer avec les plus sectaires.

Dans Europe Ecologie tout un chacun serait libre comme le dit Gaby de venir de là où bon lui semble, qu’il soit « simple » citoyen ou partisan des Verts, de CAP 21, du MEI, d’Ecologie et Démocratie ou du monde associatif .

Constituer ce large Centre serait contextuel car nous avons bien vu que le mariage du Modem et de Cap 21 a été un échec. Il aurait mieux valu entre Corinne Lepage et François Bayrou, un PACS :)

Il s'agirait d'être solidaires:

- en tant que force d’opposition dans une conjoncture qui nécessite le soutien de tous
- en tant que force de proposition pour tous les gouvernements en place seraient ils de gauche ou de droite car l’écologie par exemple ne peut attendre la fin des mandats
- en tant que force électorale pour viser la gouvernance selon une vision commune

Si dans une élection au deuxième tour, cela nécessite d'aller avec la gauche ,comme il semblerait se profiler pour les prochaines Présidentielles, soit! De toute façon, nous le sommes déjà car nous avons un "chef" (que ça me plaise ou pas) qui a « décidé » d'aller CONTRE Sarkozy.
Personnellement, j'eus préféré qu'il concentrât sa bataille sur les choix de ce gouvernement et du Président de la République, ses idées ou ses actes et non sur l'HOMME Sarkozy.

Il manque de ce discernement démocratique qui m’est cher fait et je ne pense pas dans ce sens, qu’il soit l’Homme de la situation pour ces élections présidentielles face à Nicolas Sarkozy. A moins qu’il change de là où il se trouve à savoir l’ego.. du mâle de surcroît :-) Alors peut être ...

Dans quelques années ou décennies :-) , le Centre au sens laaarge du terme, composé des démocrates dans un Mouvement Démocrate assaini et des écologistes dans une Europe Écologie éclaircie pourra peut être gouverner et mettre en œuvre sa vision du monde, voire à défaut soutenir un candidat même de droite parce qu’il nous semblera plus humaniste.

C’est un humaniste courageux qu’il nous faut pour les Présidentielles, si tant est que ce ne soit pas un pléonasme. Mais les Nelson Mandela ne courent pas les rangs de nos classes politiques.

Ou alors va falloir que ceux qu’on connaît bougent ou que ceux qu’on ne connaît pas encore, puissent émerger. Et cela ce n’est pas évident si le fonctionnement interne aux partis ne change pas et ne s'inscrive pas dans une EXIGENCE DEMOCRATIQUE sans faille :-)

Amicalement et démocratiquement

Lucia

jeudi 25 février 2010

Gaby Cohn-Bendit, celui qui dit tout haut ce que l'autre ne peut dire que tout bas

Quelques idées et des pistes pour avancer...

Gabriel Cohn-Bendit,
Président des Amis d'Europe Écologie





1) Europe Écologie nouvelle force sur l'échiquier politique encore en gestation.

Pour l'instant Europe Écologie n'est qu'un nom. La structure opérationnelle reste le parti Vert.
Il n'est pas question de continuer ainsi. L'appareil du parti Vert a tout fait pour que Europe Écologie n'ait pas d'existence autonome. Le parti Vert contrôle les finances, contrôle le site et les fichiers, a contrôlé la constitution des listes et contrôlera les discussions avec les partenaires en particulier avec le PS pour le deuxième tour des élections régionales.
Il y aura encore des déceptions des camarades qui se croient en position éligible se verront éliminés. Il faudra se battre pour faire respecter l'ordre des candidats sur les listes.
Le PS se prêtera à ce jeu, le parti vert est moins dangereux pour eux qu'EuropeÉcologie et ils feront tout pour faire éclater Europe Écologie. Des apparatchiks Verts comme Jean Vincent Place seront plus préoccupés par leur futur poste de sénateur que par la construction d'une force qui peut faire jeu égal avec le PS dans un premier temps et le dépasser dans un deuxième.

2) Que faire?

Nous, les Amis d'Europe Écologie, avons accepté de ne pas apparaître publiquement pendant la campagne. Mais nous n'avons pas dit que nous ne réfléchirions pas à ce qui doit changer pour qu'Europe Écologie devienne une force qui ne dépende plus de l'appareil des Verts. Je distingue le parti, l'appareil Vert, des militants Verts de la base comme de nombreux élus.
Je pense même qu'une majorité de militants Verts ne supportent plus leur appareil ni son symbole en chair et en os Jean Vincent Placé.

a) La double appartenance.
Europe Écologie doit devenir une force politique qui accepte en son sein des adhérents venant d'autres formations politiques, les Verts bien entendu, mais aussi des militants du MEI, de GE, du PS, du PC, de Cap 21, du MODEM et en dernier mais le plus important tous ceux qui n'appartiennent à aucune structure politique. Tous devront accepter la charte commune, dont les grands axes ont déjà été élaborés lors des élections européennes, qui ont été précisées lors des élections régionales et que nous préciserons encore avant la convention de constitution d'Europe-Écologie, qui pourrait avoir lieu en mai 2010.

b) Les cotisations ou l'argent le nerf de la guerre.
Europe-Écologie fixera pour ses adhérents une cotisation de X euros. Ceux qui sont ou veulent adhérer chez les Verts ou à toute autre formation politique paieront une autre cotisation à ces partis que ces partis fixent en toute indépendance. Oui nous sommes pour permettre la double appartenance à ceux qui le désirent. Mais à Europe-Écologie nous ne connaissons que des adhérents d'Europe-Écologie. Et lors des prochaines élections les cantonales et les législatives de 2012, le nom sous lequel se présenteront les candidats sera Europe-Écologie, ou le nom que la convention de fondation se donnera; et c'est à cette formation politique qu'iront les fonds. Nous avons donc un an pour préparer les cantonales et deux ans pour les législatives. Oui je sais, ça ne se fera pas tout seul.

3) Les militants.

Dans les partis traditionnels, dont les Verts, on appelle militant des hommes et des femmes qui se réunissent au moins une fois par mois de 20h à 22h et parfois beaucoup plus tard, de préférence le soir de la retransmission d'un grand match de foot ou de rugby ou le soir où canal + passe le chef d'oeuvre d'un des plus grands cinéastes. Et tout ça pour des séances d'un ennui mortel ou il ne se dit pas grand-chose, mais ou onse fait connaître pour pouvoir participer à la course à la candidature, tenter de faire partie de la bonne écurie, j'en passe et des meilleures.

Or aujourd'hui il y a des dizaines de milliers de jeunes et de moins jeunes (et j'en suis), qui ne veulent pas jouer à ces jeux-là. Ils sont prêts à participer à toutes les discussions par internet, à se faire connaître par internet, à voter par internet et à participer physiquement à de grandes manifestations et à coller des affiches et se mobiliser lors des élections, et même oh scandale à être candidat. Certains militent activement dans des associations de défense de l'environnement, de solidarité internationale, de défense des sans abri etc.... Être inscrit à un parti, oui, y perdre son temps au détriment de l'action concrète, non.

Oui il y aura à Europe Écologie une nouvelle sorte de militants à part entière mais pas masos. Je vois et j'entends déjà les militants traditionnels crier au scandale, quelqu'un qui ne vient pas aux réunions avoir le même poids dans la prise de décision qu'eux les toujours présents.

4) Des instances de décisions élues.

a) Des comités de pilotage et d'animation oui mais élus.
Chacun pourra se présenter, et c'est sur la base de textes de présentation qu'ils ou elles seront élus, par votes électroniques. Mais transversalement il y aura des réseaux nationaux qui s'intéressent plus particulièrement à tel ou tel secteur qui travailleront ensemble et auront des représentations au niveau national. Pour moi ce serait un réseau qui aborde les problèmes d'éducations en France mais surtout en Afrique.
Certains travailleront les problèmes économiques au niveau local, national européen et mondial. Nous profiterons tous de leurs réflexions, comme ils profiteront des nôtres. Sur toutes les questions nous feront appel à des « experts » pour aider notre réflexion. Là encore , il faudra se garder de la fermeture partidaire qui favorise les sectarismes.

b) Une Charte d'adhésion.
Nous devons élaborer une Charte qui sera la base de l'adhésion. Je l'ai dit nous en avons déjà les axes principaux. C'est sur cette base que se fera l'adhésion et non sur le « d'où viens-tu ? » Que tu viennes des Verts, de Cap21 du MEI de GE du PS du PC du Front de gauche (oui Martine Billard a toute sa place à Europe Écologie). Mais aussi les militants du Modem qui accepteront notre charte, et pas seulement Ben et Yann Wehrling.

Je sais certains attrapent des boutons à cette idée, mais ces éruptions cutanées ça se soigne. J'avais les mêmes quand on me parlait des Verts, et aujourd'hui à Europe Écologie je ne suis pas le seul, mais nous nous soignons, avec des thérapies de choc mais il faut y arriver. Pendant cette campagne où nous avons choisi l'autonomie au premier tour, certains camarades écolos ont choisi de faire alliance dès le premier tour avec le PS. Les Verts parlent d'exclusion. A Europe Écologie ces camarades auront leur place. Ce ne sera pas facile pour eux, mais là encore nous devons faire cet effort. Ils ont prouvé depuis longtemps qu'ils étaient des militants écolos.

Conclusion toute provisoire d'un texte à discuter et non à prendre ou laisser.
Je voudrais rappeler ici la courte histoire d'Europe Écologie. Quand Dany m'a parlé de son envie de faire une dernière campagne européenne en France, je lui ai dit OK mais surtout pas comme tête de liste du parti Vert. « Tu te rappelles le soir même des résultats, Dominique disait «on lui paye un billet pour Francfort et qu'il nous foute la paix». Et quand Dany a proposé sa TGV «la troisième gauche verte», il fut sifflé auxjournées d'été de Lorient.
Il fallait réécrire ce mauvais scénario.

«Si tu conduis une liste ce sera une liste d'écologistes ouverte aux Verts mais pas d'une liste Verte même ouverte à d'autres écologistes. Car le parti Vert a, comme jadis le PC et comme tous les partis, des compagnons de route. Certains Verts, comme Jean Vincent Place ont fait courir le bruit que Dany voulait venir en France parce qu'il n'aurait pas le droit de se présenter en Allemagne. Dénigrez, dénigrez, il en restera toujours quelque chose.
Oui Jean-Vincent reconnaît qu'il aurait eu de mauvaises informations,
mais elles l'arrangeaient tellement bien.

Seulement la situation des Verts dans l'opinion était si catastrophique qu'ils n'avaient d'autre solution que d'accepter. Le divorce entre la prise de conscience des problèmes écologiques dans l'opinion, que l'on pouvait mesurer au succès de Nicolas Hulot et les faibles scores électoraux du parti Vert était criant, et de nombreux verts, comme Yves Cochet, Marie-Hélène Aubert et d'autres le posaient clairement.

L'appareil Vert accepta le deal de Dany, une liste moitié verte moitié non verte. Le pari était osé pour la direction du parti vert, car avec 10% il y aurait eu 8 élus dont trois verts, Dany compris et cinq non-verts. Avec 16%, le résultat a été 7 verts et 7 non-Verts.
C'est juste après que les choses se sont gâtées. Pour l'appareil Vert, il n'était pas question de construire une nouvelle force politique.

Jean Vincent Place l'a dit clairement au cours d'une rencontre des Amis d'EuropeÉcologie.
Les Verts resteront la colonne vertébrale, le système nerveux et il va sans dire le cerveau d'Europe Écologie. Les Verts, grand corps malade, maigre à faire peur, avait besoin selon Jean-Vincent d'un peu de chair et de gras pour être présentables. Les nonverts n'étaient donc qu'un peu de muscle et de gras. Nous devions être le Désir d'Avenir des Verts.
Tout se décide ailleurs. Cet ailleurs, c'est le parti Vert.

Si pour les Européennes le poids de Dany était suffisant pour imposer un certain nombre de choix, il en allait tout autrement pour les régionales. Là, l'appareil Vert a joué à fond. C'est lui qui a décidé sans intervention de quiconque de l'ordre des candidats verts, mais c'est lui aussi qui a décidé de l'ordre des non-verts. C'est ça qui doit absolument changer et qui changera pour qu'Europe Écologie continue à vivre.

Ce n'est qu'un début continuons le débat.


http://www.lesamisdeuropeecologie.eu/


http://www.mediapart.fr/club/edition/pol-en-stock/article/020210/gaby-cohn-bendit-sort-son-bazooka-pour-penser-lapres-region


mardi 19 janvier 2010

Concept de calcul équitable pour les départs à la retraite

On reparle du dossier épineux des retraites. Entre ceux qui veulent ou ne veulent pas le retour des cotisations à 40 ans, ceux qui veulent ou ne veulent pas les départs à la retraite à 60 ans, je vous fais part du concept que j’ai envoyé en janvier 2003 conjointement à Jean Pierre Raffarin et à François Hollande.

Si on souhaite augmenter la moyenne d'âge de départ à la retraite à 62 ans, pourquoi pas, du moment que le calcul est équitable?




Concept de calcul équitable pour les départs à la retraite

(…)

L’ouvrier en bâtiment qu’était mon père a du s’arrêter avant 60 ans contraint et forcé par l’usure.

Dans ces cas-là, c’est la " sécu qui trinque " parce qu’elle doit remettre sur pied ceux qui ne tiennent plus debout. Ce qui revient à, d'un point de vue comptable, prendre à Paul pour donner à Jacques.

En revanche mon ami Jean a travaillé jusqu’ à l’âge de 94 ans avec plaisir : il était thérapeute.


Le concept :

Estimation de la pénibilité et de la dangerosité d’un métier basée notamment sur l’espérance de vie. Il s’agit de généraliser les régimes spéciaux plutôt que de les supprimer.

Certains se retirerait à 55ans, d'autres à 58 ans et 7 mois, d'autres encore, pourquoi pas, à 67 ans.

Ma proposition est qu’un collège d’experts donne à chaque code de métier ou « famille de métiers », le temps estimé de son exercice dans la vie d’un individu en fonction de sa pénibilité, de sa dangerosité. Ainsi, une moyenne serait faite des métiers exercés définissant l'age de départ à la retraite.


On peut s’appuyer sur certains chiffres déjà connus par la médecine du travail tels les différentes espérances de vie par secteurs (ou métiers) , les tensions psychologiques (voire les dépressions) pathologies particulières ou accidents du travail etc.

Il y aurait ainsi un barème à créer revu chaque année en fonction d’éléments nouveaux (maladies particulières par exemple, etc ..)

Ainsi, chacun ne partirait pas à la retraite au même âge puisque tout dépendrait du ou des métiers qu’il a exercé dans sa vie et de leur durée.

Les ouvriers seraient dédommagés de l’extrême dureté de leur métier par un allégement de leur durée de travail ; ce qui rétablirait également une justice vis à vis du temps de la jouissance des retraites.

Par exemple, un jeune qui commencera par quelques années dans le BTP dans la force de l’âge, baissera son âge de départ à la retraite et pourra poursuivre avec d’autres métiers ou postes moins pénibles.

Ceux qui seront au chômage verront leur âge de départ à la retraite augmenter. Cela permettra d’apaiser la frustration de ceux qui travaillent et stimuler les chômeurs à retravailler.

De la même manière, d’autres justices pourraient être rétablies comme celles des femmes à la maison, en maternité ou avec de nombreux enfants qui se verront être reconnues dans cette pénibilité en ayant une pension de retraite plus tôt que d’autres.

C’est sûr, les négociations risquent d’être houleuses mais comment, de toute façon, y échapper.

L’intérêt est que les deux blocs que constituent le public et le privé, ne seraient pas en opposition puisque tous deux seraient soumis au même régime.

(...)

Je finirais par dire qu’il ne faut pas anticiper non plus sur certains chiffres.Nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve.Je prends un exemple :on estime que l’espérance de vie va continuer à augmenter.

Personnellement je n’en suis pas sure :s’il est vrai que ceux qui sont nés dans la première moitié du siècle dernier ont bénéficié conjointement d’une alimentation saine dès leur jeune âge et d’une médecine d’année en année plus performante, je n’en dirais pas de même pour ceux qui sont nés dans la deuxième tranche et qui ont subi les méfaits d’une alimentation plus chimique, d’un air et d’une eau dégradés par la pollution.

Et je ne parle pas des virus et autres catastrophes possibles parce que je reste plutôt optimiste.

A bon entendeur…

Lucia D’APOTE , conceptrice strasbourgeoise
Strasbourg Janvier 2003


lundi 11 janvier 2010

Quelles sont les raisons d'espérer? selon Edgar Morin

photo : © Ulf Andersen

" Il ne suffit plus de dénoncer. Il nous faut maintenant énoncer. Il ne suffit pas de rappeler l'urgence. Il faut savoir aussi commencer par définir les voies qui conduiraient à la Voie. Ce à quoi nous essayons de contribuer.

Quelles sont les raisons d'espérer?

Nous pouvons formuler cinq principes d'espérance.

1. Le surgissement de l'improbable.

Ainsi la résistance victorieuse par deux fois de la petite Athènes à la formidable puissance perse, cinq siècles avant notre ère, fut hautement improbable et permit la naissance de la démocratie et celle de la philosophie. De même fut inattendue la congélation de l'offensive allemande devant Moscou en automne 1941, puis improbable la contre-offensive victorieuse de Joukov commencée le 5 décembre, et suivie le 8 décembre par l'attaque de Pearl Harbor qui fit entrer les Etats-Unis dans la guerre mondiale.

2. Les vertus génératrices/créatrices inhérentes à l'humanité.

De même qu'il existe dans tout organisme humain adulte des cellules souches dotées des aptitudes polyvalentes (totipotentes) propres aux cellules embryonnaires, mais inactivées, de même il existe en tout être humain, en toute société humaine des vertus régénératrices, génératrices, créatrices à l'état dormant ou inhibé.

3. Les vertus de la crise.

En même temps que des forces régressives ou désintégratrices, les forces génératrices créatrices s'éveillent dans la crise planétaire de l'humanité.

4. Ce à quoi se combinent les vertus du péril

:"Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve." La chance suprême est inséparable du risque suprême.

5. L'aspiration multimillénaire de l'humanité à l'harmonie

(paradis, puis utopies, puis idéologies libertaire /socialiste/communiste, puis aspirations et révoltes juvéniles des années 1960). Cette aspiration renaît dans le grouillement des initiatives multiples et dispersées qui pourront nourrir les voies réformatrices, vouées à se rejoindre dans la voie nouvelle.

L'espérance était morte. Les vieilles générations sont désabusées des faux espoirs. Les jeunes générations se désolent qu'il n'y ait plus de cause comme celle de notre résistance durant la seconde guerre mondiale. Mais notre cause portait en elle-même son contraire. Comme disait Vassili Grossman de Stalingrad, la plus grande victoire de l'humanité était en même temps sa plus grande défaite, puisque le totalitarisme stalinien en sortait vainqueur. La victoire des démocraties rétablissait du même coup leur colonialisme.

Aujourd'hui, la cause est sans équivoque, sublime : il s'agit de sauver l'humanité.

L'espérance vraie sait qu'elle n'est pas certitude. C'est l'espérance non pas au meilleur des mondes, mais en un monde meilleur. L'origine est devant nous, disait Heidegger.

La métamorphose serait effectivement une nouvelle origine."


Edgar MORIN

Extrait de l'Eloge de la Métamorphose publié dans le monde.fr le 9 janvier 2009

Sociologue et philosophe. Né en 1921, est directeur de recherches émérite au CNRS, président de l'Agence européenne pour la culture (Unesco) et président de l'Association pour la pensée complexe. En 2009, iI a notamment publié "Edwige, l'inséparable" (Fayard). A lire également, "La Pensée tourbillonnaire - Introduction à la pensée d'", de Jean Tellez (éditions Germina)


vendredi 8 janvier 2010

L'identité nationale selon Philippe Séguin



C'était lors de sa dernière interview sur France 3
Désolée pour la qualité de la vidéo, n'ai pas réussi à faire mieux

Si vous n'entendez pas bien ce qu'il dit :

"Il parait qu'il y a des gens qui se demandent ce qu'est l'identité nationale. Qu'ils se repassent les images "


mercredi 6 janvier 2010

Quand la lutte contre le racisme devient (involontairement ) discriminatoire

Campagne originale


Montage Democratia