mardi 31 mars 2009

Lorsque le gouvernement confond Univers Cité et Univers Business


Ci dessus la campagne de communication pour l' événement Université Unique de Strasbourg présente dans toute la ville (tram, vitrines, affiches, tracts) et.. revue par mes "soins".

L'ironie du sort veut que "par hasard" cette campagne "tombe" en même temps que les différents musclés qui opposent le Gouvernement et les enseignants à propos de la réforme.

Si je comprends le souci du Gouvernement de réformer pour optimiser notamment la gestion des universités, je n'accepte pas la vision qu'IL propose : La recherche publique assujettie aux desiderata du marché et de la cupidité des sociétés privées.

On ne peut orienter l'éducation et la recherche uniquement en fonction des besoins du marché!!! Quid de la recherche fondamentale???

Néanmoins un compromis existe : créer une structure tampon entre l'Université et le Business. Elle serait neutre, à l'abri de tout conflit d'intérêt et munie de chartes éthiques et déontologiques.

Que l'Université oriente sa recherche de manière lucrative, pourquoi pas.
Mais en contre partie, les sociétés payeraient en royalties les chercheurs comme elles payent tout service de R&D (Recherche et Développement) .
Ces bénéfices alimenteraient un fond qui permettrait à la structure en question de prendre notamment en charge .. la recherche fondamentale!


6 commentaires:

  1. Sur ce coup là je ne suis pas d´accord avec toi, et même pas du tout:

    Évitons les clichés les grands méchants loups d´un côté « l´entreprise », les gentils « fonctionnaires » chercheurs de l´autre, imbus d´humanité et de Science.

    Je connais très bien le milieu. Il y a de tout, comme partout, des bons des gentils, des fainéants et des motivés, ni plus ni moins qu´ailleurs.

    Par conte j´ai maintenant aussi l´expérience de l´Allemagne, et je peux comparer, ici tout est différent. Les préjugés n´existent pas. Le travail de la femme de ménage est aussi respecté que celui de l´ingénieur. L´entreprise travaille continuellement en collaboration avec l’université, sans aucune condescendance ou dédain d´une partie vers l´autre, une merveille d´intelligence sociale. Les deux mondes ne s´ignorent pas, au contraire, les uns peuvent mieux innover et proposer des produits performants, les autres ont de l´argent pour développer leur recherche, les étudiants ont des moyens pour travailler. Ca fonctionne !

    Alors oui, il y a une certaine intelligence sociale qui nous manque en France… Les uns ne se prenant pas pour de la merde, bardés de titres pompeux ( ;-) ) dédaignent systématiquement les autres…

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  2. Philippe,

    Désolée s'il y a une notion manichéenne qui se dégage de mon propos. Ce n'était pas mon intention.
    Je dis, pour connaitre les deux milieux (celui du business, mieux) que la manipulation de l' un sur l'autre, est tentante d'autant quand d'après moi, cela est orchestré au sommet.

    Aussi, mon idée est qu'il faille une interface entre les deux pour un deal respectueux, stou! ;-)

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  3. Pour avoir travaillé dans « l’interface » comme tu dis, je peux te dire que c’est le pire que l’on puisse souhaiter pour une bonne collaboration des entrepreneurs et des universitaires. "L’interface" n’étant qu’une couche supplémentaire et hermétique, entre deux mondent qui continuent à s'ignorer, dans laquelle vont prospérer des charlatans et autres bureaux de conseils et de requins…

    Il n’y a pas d’autre solution que le dialogue directe, du gagnant/gagnant, entre gens qui se respectent. L’universitaire peut résoudre en une journée un problème que l’industriel mettra 6 mois à résoudre. En un mois, l’universitaire peu récolter une somme d’argent, pour développer ses propres recherches, qui sera supérieure à une année de crédit de l’état… Tout est dit. Simplement en France, nous sommes des idéalistes arrogants. L'entreprise c'est sale...

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  4. Et bien, énervé le Philippe hier,
    Alors une petit sourire matinal :-)

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  5. Tout va bien Philippe ;-)

    Je suis ravie que tu t'exprimes en toute liberté, comme ça vient, sans censure et sans effort de discernement à priori ... cette spontanéité est rare de nos jours ;-)
    Je maintiens qu'il faille une plateforme de communication et de négociation entre les deux "parties".

    Je ne diabolise pas les uns et angelise les autres. Ce sont deux mondes qui ne parlent pas le même langage et qui ne partagent pas le même état d'esprit. L'un est dans les attentes du marché et le profit, l'autre dans la recherche de l'arche perdue et les lauriers :-)

    Les uns peuvent servir les autres certes.. et vice et versa mais en toute connaissance de cause. Hors pour l'instant ce n'est pas le cas.

    Désolée je caricature et je réduis mais je développerai mon idée de structure.

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  6. Donc je peux continuer...

    Contrairement à toi je ne considère pas l'entreprise comme le lieu ayant pour seul but le profit. Je place l'entreprise au centre de toute activité humaine, l'Homme est un entrepreneur. La société devrait être au service de l'entreprise humaine et du courage.

    Sinon, il existe déjà des structures pour rapprocher les deux mondes, ça progresse mais nous sommes encore bien loin de ce qui se fait aux USA et en Allemagne, qui ont en même temps, le meilleur enseignement universitaire, la meilleur recherche universitaire et la meilleur collaboration entreprises-Université. En France nous sommes tout simplement « des handicapés de la flexibilité et de la collaboration » entre le privé et le publique ;-)

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