jeudi 29 avril 2010

Quand la Ville de Strasbourg use de la force pour fuir ses responsabilités!


J'ai tenté de résumer ce qui se passe actuellement pour les sans-abris à Strasbourg.

- La Ville de Strasbourg a accepté de développer le projet des Don Quichotte de construction d'un ilot d'hébergement d'urgence. Certes, elle a transformé celui d'origine qui était plus "écologique" et qui se basait sur l'auto-construction mais l'a néanmoins mis en œuvre.

- La mauvaise surprise d'un sol pollué sur le site de la Meinau choisi, non loin des autoroutes, a retardé les travaux. Aussi, cet hébergement d'urgence, qui devait être ouvert l'année dernière, devrait l'être en juillet 2010.

- Le 31 mars, date de la fin de la période hivernale, les sans abris sont renvoyés des centres d'hébergement d'urgence sans qu'une alternative ne leur soit proposée. La majorité d'entre eux trouvent des places ci et là, d'autres partent "ailleurs". Restent les plus fragiles socialement et ceux qui ont des chiens. Environ une trentaine. Ceux ci ont un besoin vital de ce minimum de regroupement social que tente de préserver les Don Quichotte car leur état ne leur permet pas encore, ni de se ré-insérer, ni de rester seuls.

- Avec l'aide des Don Quichotte, ils installent un campement sur un terrain vague, route de Schirmeck. Une chance pour la collectivité que des hommes comme Alexandre Glardon et Renaud Engel gèrent la situation. Ils devraient être remerciés et rémunérés pour tout ce travail et ce temps investi. Au lieu de cela, on les épuise.

Pourtant les riverains, non seulement ne se plaignent pas du campement mais deviennent solidaires des Don Quichotte en donnant, qui de l'eau, qui de la nourriture, qui un peu de réconfort.

- La semaine dernière la Ville de Strasbourg demande l'évacuation sans, encore une fois, proposer d'alternative.

- Devant le refus de "décamper" des sans abris qui ne savent où aller, la Ville les assigne au Tribunal. Elle est déboutée. Elle revient le lendemain avec les forces de l'ordre pour faire un constat d'huissier. Rebelote: tribunal. La ville gagne au motif de "droit à la propriété" !

- Les sans abris lèvent le campement et plient "bagages" (ou plus exactement leur nécessaire de survie) et cherchent actuellement un autre terrain.

Ils demandent simplement à ce qu'on cesse de les traquer et qu'on leur permette de s'installer sur un terrain pour un délai allant jusqu'à juillet, date annoncée de livraison des chalets d'hébergement d'urgence.

Ce n'est quand même pas trop demander, non???

Peut on accepter de mépriser à ce point des personnes qui, outre le fait d'être des citoyens sont simplement des ÊTRES HUMAINS?

Par ailleurs, il est dans notre intérêt collectif que de nous atteler à baliser le parcours social jusqu'en bout de chaine, à savoir au degré 0 de l'échelle sociale car sans cela, nous ne pourrons créer le fameux climat de confiance chez les citoyens, conscients dans le fond, que nul n'est à l'abri d'une dégringolade, d'autant avec les temps de crise qui courent.


Pour tout soutien moral ou aide citoyenne, contacter les responsables des Don Quichotte:

Renaud Engel 06.28.33.87.73

Alexandre Glardon 06.66.41.92.07

1 commentaire:

  1. depuis que je ne suis plus parmi les don Quichotte je m en sort mieux merci a Renaud EN GEL QUI A AIDER BEAUCOUP NATHALIE moi maitenant j habite dans le 68 quand ta toi alex si on avait continue a t ecoute on serais encore a cote de l ecluse bonne continueation a tous amicalememt dominique est nathalie

    RépondreSupprimer